C'est peut-?tre cette locution d'Huysmans qui me convient. (Ca n'a pas grande importance, se chercher sans se saisir, l'introspection et l'int?rieur ali?nant mais bien ? soi ; mais j'ai mal quand je ne me trouve pas au-dehors.)

A rebours parce qu'on me dit et je lis, la po?sie c'est l'adolescence de la litt?rature, l'exacerbation la douleur et c?tera : des crises d'hormones sentimentales. Pourtant mon adolescence litt?raire ? moi... froideur affect?e (l'expansion, m?diocrit?! silence et dents serr?es et c?tera). Tout faux. Tout masqu?. Dissonant. Mon amour de la prose : propre, s?che. Kafka ?tait mon mod?le. Ca ne me rendait pas plus heureuse.

Maintenant, je ne me sens ? l'aise que dans la po?sie, j'y ressens, j'y vis : ces mots-l? nourrissent. Je la sais adulte, simplement parce qu'elle ne rejette pas l'?motion dite au profit de la sain(t)e suggestion (d?tours, longs d?tours!). Je me sens adulte alors, et, chose impensable il y a quelques ann?es encore, le mot est neuf et agr?able. Ni l'originalit? ni l'int?r?t ne r?sident dans le cach?, dans le retenu. C'est de la forme pure, tout ?a. Je ne con?ois l'?criture que comme partage, c'est-?-dire, g?n?reuse, na?ve s'il le faut, mais qui s'offre. Oh je ne suis pas g?n?reuse, moi-m?me, mais je ne me r?signe plus ? ne me voir que comme ?go?ste (au mauvais sens du terme, quand on n'?crit pas une phrase sans imposer au lecteur l'effort d'enjamber le filtre, de voir au-del? du masque. Ca fait un peu beaucoup course d'obstacles pour enfin se donner comme troph?e, je trouve ; et j'h?site entre l'abattement et la col?re quand j'attends le familier elle/il est faussement m?chant, en r?alit? il/elle est profond?ment gentil (Non, je ne pense pas que la r?compense soit toujours ? la hauteur de la peine)).

(Quant aux vraiment m?chants qui ne cachent rien, eux, je crois que je n'en connais aucun.)

Lisez Marina Tsv?ta??va (supplique).