Compliqu?es. Les choses le sont. Le v?lo file, facile. La route est douce sous mes jambes raides. Un petit mal ? la t?te que je voudrais rendre aussi souple qu'un ruban enroul? dans mes roues. Il est six heures et quart, j'ai laiss? la biblioth?que surchauff?e derri?re moi, et les berges ont l'haleine froide de la nuit.

Je voudrais arpenter encore le pav? parisien. Des jours interminables.
Chicago m'attend... je porte ma veste neuve achet?e expr?s, lourde et ?paisse. Un avant-go?t, un r?confort... Cette ville me semble folle, et je suis de nouveau amoureuse de l'Am?rique. Vivement, vivement.

C'est con, je me demande souvent, ces temps-ci - des temps recroquevill?s, coupables, vell?itaires - comment j'ai appris ? embrasser, si j'ai jamais appris, si on peut oublier. Pas grand monde dans ma vie, non, pas grand monde.