Quand j'y pense : je n'aime personne.

Les filles-caricatures, alanguies, avan?ant ? petits pas, toutes fragiles et minaudantes, m'?nervent. Mais les filles dures et aux certitudes band?es de volontarisme n'ont pas plus ma sympathie.
Les hommes, je ne fais plus que les lire. Leur corps que je n'oublie pas.
Personne n'est assez honn?te, assez droit, assez vrai, pour trouver gr?ce ? mes yeux, et surtout pas moi. Je suis curieuse des autres, et compr?hensive jusqu'? l'indulgence.
Je me gausse des gens qui exaltent la complexit? en toute chose, mais je ne me r?sous pas ? ce que les choses soient b?tement simples.
Je refuse l'intellectualisme, mais je m?prise le sentimentalisme.
Je finis toujours par ?tre d??ue par mes amis, et mon admiration se fissure immanquablement. Je leur en veux de n'?tre pas parfaits.
Je ne les supporterais pas parfaits et l'admiration me semble d'embl?e suspecte.
J'exige un amour inconditionnel. Je ne m'attends pas m?me ? de la ti?deur.
Je r?ve d'impressionner et de marquer. Je veux ?tre invisible, passer sans laisser de trace.
Je suis m?fiante. Je suis na?ve.
Je me vois solitaire. Je me veux au c?ur des ?tres.
Je refuse la m?diocrit?. Je ne vivrai pas d'absolu.
Je ne fais rien. Je peux beaucoup.
Je vis. Je pourrais ne pas.
Dure. Molle.
Forte. Faible.
Etc...

Quand je n'y pense pas : je sors dans la rue et j'ai besoin du monde.