In memoriam

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vendredi 30 juin 2006

Never going to Paris

The city is too far, would you cross my way?
Ripped into shreds, memories I should mislay
There's just too much skin I'd like to flay

Glancing at night all stars are blind
Can the light be still right behind?
See sand dunes flying, a life to unwind

mercredi 28 juin 2006

Draps froiss

Ecrire n'est pas une chose ?trange.

Quand j'?tais encore enfant, mon p?re disait ? dix-huit ans je te mettrai ? la porte. A dix-huit ans je l'ai prise, la porte. L'adolescence, j'ai su que j'y entrais quand Kevin m'a donn? un coup en pleine poitrine, dans la cour du coll?ge, et que j'ai ?t? aveugl?e par des ?toiles.

Je crois que j'ai un rapport plus simple et plus sain aux mots, maintenant que j'ai cess? de penser qu'eux seuls accompagneraient ma solitude. Je n'invente plus : je ne crois plus en mes mensonges.

dimanche 25 juin 2006

Cari?o

Alexandrine embrasse mes joues en pleine rue, pour rien (pour tout). Je suis encore un peu ?tourdie de r?apprendre que ce que je donne je peux aussi le recevoir. A d?faut de mots, je m?le des couleurs et des parfums dans l'huile qui gr?sille et br?le de petites bulles. Tout ?a c'est ? partager, sinon ?a n'a pas de sens. Et ?a me donne faim du monde, ? moi aussi.

(Un grand vent chaud a fait s'envoler mon coeur quand elle a dit merci d'exister)

dimanche 11 juin 2006

Dehors

J?ai march?, hier. J?ai ressenti tr?s fort Montr?al, dans le ciel bleu, dans la poussi?re que soulevait le ballon d?un enfant ; dans mon c?ur. Il y avait f?te ? Bellecour. La foule ne m?absorbait pas, elle m?a recrach?e. J?ai contourn? la place, tendu tout mon corps dans les rues raides de la Fourvi?re : je voulais un carr? d?herbe o? me coucher. J?ai trouv? mon pr?, tondu, dans un parc, me suis ?tendue sous un arbre que j?ai cru ?tre un orme. Toujours les mots me font mal, quand je suis allong?e ? regarder la lumi?re se parer de symboles, tout en haut de la cime, mouvante et vivante, caress?e par le souffle du feuillage : dire alors tout ce qui remue en moi ! Tout ce qui se tord et s??tale et revient d?une vague et me bouleverse ; l?envie absolue de mourir. (Et l?on sait ? cet instant que c?est ce d?sir seul qui r?sout tous les myst?res du monde).

Les gouttes ont s?ch? et tir? ma peau, j?ai vu une pie suivre en sautillant un chat qui ne cessait de maugr?er, mais laissait son ?trange compagne d?ranger sa solitude. J?ai fini par me lever, la t?te me tournait un peu.


Mardi, ma voix sera encore comme bris?e de n?avoir pas parl?.


21h00

Laure dit:
Oui : ?Et ceux que je quitte j'ai l'impression que ce sont eux qui m'abandonnent..;?