Aur?lien r?veille un jour en moi, comme un ciel qui s'?claire, une rumeur qui monte puis s'?l?ve. Eaux vertes de la piscine de la rue d'Oberkampf, dit Aragon, eaux douces et lisses, troubles et sensuelles, le corps de B?r?nice. Cette envie de nager moi aussi, de sentir les bras des vagues sur ma peau. Qui m'entoureraient. Un manque. Un masque. C'est dr?le, une seule lettre de la v?rit? au mensonge.

Guy B?art chante ma chanson, devenue celle de B?r?nice.

Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne t'oublierai

Le seul souvenir de cette chaleur fait para?tre la chambre plus froide. Ta voix au bout du fil. Je ne suis pas B?r?nice. Je faiblis, c?de, et conc?de. Mon visage n'est pas le masque d'une noy?e. L'absolu ne me tuera pas avant d'avoir tout arrach?, aspir?, fatigu? et us?. Lutter contre le courant, toujours. Je ne suis pas B?r?nice : je veux vivre. Qui ne fait mieux que sa vie ?