Est-ce que mon cr?ne me ressemble ? Que r?v?le-t-il de moi qui ne soit d?j? inscrit sur mon masque de peau ? Je suis intrigu?e, fascin?e aussi. Je regarde chacun avec dans le regard, je le sens, une vell?it? de dissection. Je vois sous les yeux mobiles et brillants les orbites d?mesur?es, b?antes ; sous les dents plus ou moins blanches et r?guli?res ce sourire cruel d'une m?choire rigide... A quelques centim?tres de la surface vivante, l'envers du d?cor, la clef de l'?nigme. Tellement simple qu'elle en devient grotesque : p?trifi?e et blanche, polie et luisante, la v?rit? nous fixe depuis deux bouches d'ombre.

Quelle diff?rence entre mon cr?ne et le tien, ch?rie ? Quel cadavre te ronge vivante, beaut? ? ?treins mes os, mon amour.

Sans d?go?t, pourtant. Cette ?vidence de marbre me laisse simplement songeuse.