vendredi 1 janvier 2010
I stumbled to my feet
vendredi 1 janvier 2010 à 02:57
J'appuie sur le petit triangle blanc et la musique, d?clic, d?tonante, ?tonnante, dans les ?couteurs. Je n'ai pas l'habitude. Je ne veux pas m'habituer.
Je passe un pont, puis un autre, et encore un autre. Il y a du soleil, la neige commence ? fondre, mais mes pieds glissent de temps en temps sur les plaques durcies. Les pav?s qui ?mergent font des taches de couleur humide. C'est encore, comme ? Chicago, Changing of the Guards chant?e par Patti Smith qui joue en boucle, que je cale au fond de mes oreilles, pour faire r?sonner tout mon corps, jusqu'au c?ur. L'association s'est faite seule : neige et gardes. Je ne sais pas pourquoi cette incoh?rence manifeste me parle tant. ?a m'a prise d'un coup, et c'est devenu une sensation ? part, r?flexe.
Je suis infiniment seule dans cette ville que j'aime infiniment.
Il y a, plus tard, un homme ? mes c?t?s, dont la pr?sence est fausse, qui affiche des photos qui ne lui ressemblent pas, qui se ment grossi?rement, quelqu'un qui m'est devenu ?tranger. Je trouve soudain absurde de lui montrer cette ville qu'il ne comprendra pas, vain de lui parler quand je n'ai plus rien ? lui dire. Je me tais et fais musique. Il refusera le fil de l'?couteur. Plus de lien, plus rien.
Je l'?treins, quand m?me, et seule encore, pour la tendresse, m?me vol?e sur un quai. ?a pourrait ?tre d?chirant, ?a pourrait me briser, mais non, c'est tout juste dommage, tout juste m?diocre. C'est bien fini.
Je rentre ? pied, en passant un pont, puis un autre, et encore un autre. La neige a compl?tement fondu sous la pluie. Je suis lasse. Amsterdam et son l?ger duvet blanc vaut bien Chicago emmitoufl?e et la voix rauque de Patti Smith m'ouvre l'univers.
Je passe un pont, puis un autre, et encore un autre. Il y a du soleil, la neige commence ? fondre, mais mes pieds glissent de temps en temps sur les plaques durcies. Les pav?s qui ?mergent font des taches de couleur humide. C'est encore, comme ? Chicago, Changing of the Guards chant?e par Patti Smith qui joue en boucle, que je cale au fond de mes oreilles, pour faire r?sonner tout mon corps, jusqu'au c?ur. L'association s'est faite seule : neige et gardes. Je ne sais pas pourquoi cette incoh?rence manifeste me parle tant. ?a m'a prise d'un coup, et c'est devenu une sensation ? part, r?flexe.
Je suis infiniment seule dans cette ville que j'aime infiniment.
Il y a, plus tard, un homme ? mes c?t?s, dont la pr?sence est fausse, qui affiche des photos qui ne lui ressemblent pas, qui se ment grossi?rement, quelqu'un qui m'est devenu ?tranger. Je trouve soudain absurde de lui montrer cette ville qu'il ne comprendra pas, vain de lui parler quand je n'ai plus rien ? lui dire. Je me tais et fais musique. Il refusera le fil de l'?couteur. Plus de lien, plus rien.
Je l'?treins, quand m?me, et seule encore, pour la tendresse, m?me vol?e sur un quai. ?a pourrait ?tre d?chirant, ?a pourrait me briser, mais non, c'est tout juste dommage, tout juste m?diocre. C'est bien fini.
Je rentre ? pied, en passant un pont, puis un autre, et encore un autre. La neige a compl?tement fondu sous la pluie. Je suis lasse. Amsterdam et son l?ger duvet blanc vaut bien Chicago emmitoufl?e et la voix rauque de Patti Smith m'ouvre l'univers.